Conlang

La trame n’est que l’extension de notre volonté la plus primale.

Epistēmē

Souvenez-vous…

« La chose la plus miséricordieuse en ce bas monde est l’incapacité de l’esprit humain à mettre en corrélation toutes les informations qu’il contient »

[Howard Philips Lovecraft]

La Trame est cette dimension parallèle à la nôtre, siège de nos fantasmes, de nos rêves et cauchemars et finalement d’une intelligence indépendante, supérieure et ultimement inaccessible. Seuls ceux qui ont une volonté hors du commun sont capables d’en apercevoir des bribes, une infime partie peut en retirer ce que l’on peut appeler le pouvoir et encore moins sont ceux qui peuvent littéralement contrôler celle-ci… enfin, contrôler…
Source à la fois de création et de destruction, siège de forces répulsives et antinomiques, le contrôle qui s’exerce sur ce genre de lieu est amplement imprévisible. Les manifestations de la Trame mais aussi des pouvoirs que celle-ci offrent peuvent se nommer Rifts.
Ainsi, des rumeurs portent sur un individu, le mystagogue, un être étrange et à la voix envoutante ; insaisissable, il n’offre que du vent à saisir à ceux qui le recherchent et nombre sont des personnes qui lui prétendent des pouvoirs uniques annonciateurs d’apocalypse et de destruction. La vérité parfois, ne git pas bien en dessous du mensonge.
La maitrise de la Trame est une science loin d’être infuse, imprévisible, l’influence de l’esprit humain qui est exercé est imparfait, partial et innavouable, tout peut découler de la trame, nos plus obscurs désirs… mais aussi nos plus grandes peurs.
Vouloir contrôler de façon absolue cet dimension est une foutaises, un pieux mensonges, pouvoir créer à partir de la Trame sa volonté même est un obscur secret, une épée de Damoclès de la corde s’effile secondes, après secondes.

Le mystagogue serait à même d’incarner sa volonté dans la réalité au moyen de la Trame, mais en est-ce la seule conséquence ? Ne se fait-il pas vecteur de la cassure entre les plans, entre notre monde, la Trame et peut-être d’autres lieux, n’est-il pas finalement un prédicateur, celui par qui, la voix du chaos, inhérente à la Trame s’exprime…

énkyklos paideía

Le langage de Dieu, ou des dieux qui sait est un savoir, mal acquis… peut-être… s’avérant être la source d’un grand pouvoir pour ceux qui sont à même d’en saisir l’importance. Les hommes qui prétendent l’avoir vu raconte l’usage d’un langage, ancien et incompréhensible, dont la portée physique et spirituel, à la fois au sens figuré qu’au sens propre, frappe les âmes, tourmente les esprits et fait choir la volonté…
Syllabes magiques, simple manipulation, hypnose ericksonnienne… ou véritable prime idiome, telle est la question.
Les effets du prime idiome sont multiples et son application n’est limité qu’à la seule connaissance de celui-ci, ainsi, ce qu’il peut en découler peut souvent en surprendre plus d’un.