Bon, l’apocalypse, tout ça, ça a foutu un gros bordel! Adieux marchés financiers foireux, FED défectueuse et monnaies en papier froissé. On aurait pu croire que l’on serait retourné au bien heureux troc, mais bon…
Allez échanger une tranche de lard contre des vitamines en gélule… vous voyez le genre! L’homme a du mal à se passer de l’argent, ce précieux étalon de valeur. Et donc il fallait trouver quelque chose d’abondant mais paradoxalement de haute valeur pour les gens. Vous n’avez toujours pas trouvé ?

Spoiler:

La 'mune ! Et pas n’importe laquelle, les munitions militaires, ultra abondantes et forcément de très bonnes qualité… vis-à-vis de celle que les gangs se fabrique artisanalement en tout cas… Un bon parfum d’apocalypse non? On en revient à utiliser nos propres munitions comme monnaie d’échange…
Tout de suite ça fait mal au cul de devoir se séparer de dix cartouches comme si l’on devait se séparer d’un billet à trois figures, hein ?

Bref, il existe quelques récalcitrants qui essayent tant bien que mal, en bons pacifistes, de se soustraire à ce système monétaire....mais bon, l’argent n’a pas d’odeur.

A par celui de la poudre bien entendu.

Qu’est-ce qui s’échange le plus aujourd’hui ? Les vêtements, les armes et la bouffe, on trouve de tout et malgré l’embargo des militaires sur la vente d’armes, des gangs qui en ont dans le crane ne se sont pas ménagés et ont monté de véritables atelier-armureries, où en tôle emboutie on nous ressort des antiquités du siècle dernier, AK, Sten, Mauser et j’en passe…

Il est dure de vivre aujourd’hui : un parfum de fer fondu, de chair putréfiée et de regrets emplit nos poumons… Et surtout il existe deux genres d’hommes : ceux qui se tiennent derrière le canon et ceux qui se trouvent devant.

Source : Taka Tennalé, Marchand itinérant du Bronx.